TRADITIONNAL TATTOO 

 

 

Une partie de mon matériel - Home made
Une partie de mon matériel - Home made

 

Je propose

deux façons de tatouer :

 

Le tatouage à la machine

OU le tatouage au piqué . 

 

La façon de procéder y est différente,

de par le seuil de douleur, de patience

mais aussi dans le symbolisme de l'acte .

 

Je conseille à tous mes clients désireux

d'obtenir un tatouage très fort pour eux ,

chargé de sens profond et très intime ,

de passer par cette pratique .

 

Nous sommes en revanche limité au niveau

 du visuel, celui-ci devant être minimaliste ou peu complexe au niveau des ombres

ou des détails . 

 



 

Depuis 3 ans maintenant,

je pratique donc le tatouage traditionnel .

Par traditionnel ,
j'entend la méthode du piqué , la dimension ancestrale et originelle du tatouage . 

 

Le support lui même diffère ensuite en fonction des régions du monde,

certaines parties d'Asie s'aidaient d'un maillet et d'un bâton pourvu d'aiguilles, d'autres de lames,

ou d'autres objets tranchants .

 

 

Pourquoi ?

 

 

- Par moi même : 

 

Tout simplement car l'ironie veut que je redoutais trop les machines, la douleur et surtout, qu'un autre que moi même puisse marquer de façon permanente mon corps . 

Symboliquement, l'acte était trop profond et dense pour que je le relègue à un tiers. 

 

( Ici, mon avant-bras était encore en cours de réalisation )
( Ici, mon avant-bras était encore en cours de réalisation )

- Par cette méthode :

 

J'affectionne aujourd'hui cette méthode pour son esthétisme . Les tatouages à la machine me font l'effet d'une image "apposée" sur la peau, à l'instar d'un autocollant . Les traits et contours sont nets, tranchants et...parfois impersonnels . 

 

A travers le tatouage à l'encre de chine authentique, il est possible de sentir la peau, les pores , de "vivre" l'acte . J'ai pu l'expérimenter au fur et à mesure car je l'ignorais en commençant. 

 

J'en préfère sans concession le résultat .

 

D'une couleur pâle, grise-bleutée, les contours sont adoucis et le dessin semble émaner de lui même de la peau , comme une "trace" , une entité identitaire de la personne qui vient se juxtaposer naturellement à la peau .

 

Le tatouage a alors la possibilité de devenir "attribut" de son propriétaire, et non une vulgaire illustration dont la machine aura forcé le chemin épidermique .


 

 

 

Comment ai-je commencé ? 

 

 

Une nuit d'insomnie je regardais, l'oeil torve, les différents tatouages sur un fil Instagram .

Il y a longtemps , très longtemps, que j'avais dessiné ce que devait être mes premiers tatouages .

 

J'avais abandonné l'idée en estimant le budget nécessaire, l'arrogance et pédanterie de certains professionnels , et cette dimension de la douleur que j'ignorais .

 

Mais sur ce 3h du matin précis, j'eu le désir de m'y essayer, par moi-même .

Sans aiguille à disposition mais en possession d'un petit flacon d'encre de Chine, je remplaçais l'outil requis par un cutter de précision .

 

Prudente et appliquée, je portais attention à l'hygiène du geste . 

 

Les jours passèrent et l'encre subsistait, indéfectible .

 

J'ai désormais 15 tatouages sur le corps et j'ai réalisé 20 autres tatouages sur des amis ou des personnes devenues clientes de mon nouveau hobby . 

Mon copain avait, de son côté, sa propre machine à tattouer .
Mon copain avait, de son côté, sa propre machine à tattouer .

Je lui emprunte parfois sa machine, pour mon propre corps
Je lui emprunte parfois sa machine, pour mon propre corps

 

Éventuellement, lorsque la peau cicatrise et qu'elle est sèche, je met un peu d'huile de coco  . 

 

 

 

Je le fais à ma manière,

la plus évidente qui soit :

 

Naturelle 

 

 

Depuis,

je continue d'améliorer mes outils, ma technique

mais aussi mon approche très symbolique du tatouage ,

à l'instar des plus anciennes de nos civilisations humaines .

 

Quel est mon matériel ? 

 

 

Je suis à ma connaissance la seule à utiliser cet ustensile, ordinairement réservé au loisir du Scrapbooking , consistant à réaliser des carnets souvenirs en les customisant .

 

Il s'agit d'un cutter de précision de la marque Mahé , dont les lames sont interchangeables .

 

J'utilise une encre de Chine India Ink , de la marque très accessible Pébéo .

 

Pour la recueillir, je verse le contenu dans un petit verre à saké japonais acheté à Kyoto, comportant en feuilles d'or la Svastika 

Quel est le processus ? 

 

 

Tout d'abord,

je dessine le visuel sur la peau avec un stylo noir . 

 

Ensuite, je prend une nouvelle lame, la fixe à la structure et l'enflamme pour éliminer les bactéries et l’aseptiser . 

Puis je trempe la lame dans l'encre avant de venir doucement " préparer " la peau . 

 

Cela consiste au départ par de petites pressions sur la peau, ciblées,

pour que la douleur apparaisse de façon croissante

et que l'épiderme s'y fasse en quelques minutes .   

Je le vois aux pores qui doucement se détendent,

la peau rougie et la surface est plus tendre .

 

Ensuite, en fonction du dessin, je progresse par plusieurs passages, à raison d'une dizaine de pression par seconde . 

Je nettoie régulièrement avec un chiffon à l'eau pour voir

la progression de l'encre et de quelle façon la peau la retient .

Chaque zone du corps l'assimile différemment . 

Je peux varier les pressions dans leur sens .

 

Si je souhaite aller plus vite, j'évolue par des piqués diagonaux ,

tranchant plus , et gagnant 5 pressions pour une seule . 

Mais je n'applique cette technique que sur moi

car la douleur est moins supportable . 

 

Pour la cicatrisation,

je ne suis aucun précepte de précaution que l'on peut voir en salon . 

Je rince abondamment à l'eau claire, sèche avec un sopalin propre et laisse à l'air libre, comme n'importe quelle coupure . 

Ensuite, je prend ma douche en évitant de frotter mais si du savon passe dessus, cela picote et je me contente de passer la zone à l'eau claire .